Maral SIMSAR
Les Etats-Unis viennent d’élire leur nouveau président. C’est la fin du suspense!
Ces derniers mois, les médias étaient inondés de nombreuses spéculations concernant l’impact que ces élections pourraient avoir sur les défis planétaires et en particulier sur les conflits et les guerres dans différentes régions du monde. Nous vivons dans un environnement où les puissances régionales agissent à leur guise et les régimes autocratiques mènent des guerres dévastatrices à Gaza, au Liban, en Ukraine et ailleurs, sans aucun égard pour les droits humains fondamentaux régis par les conventions internationales. On parle de plus en plus d’une transition vers un «nouvel ordre mondial» multipolaire et instable où les conflits sont davantage résolus par la force plutôt qu’en recourant à la diplomatie.
En cette période de grands bouleversements, la stabilité des petits pays vulnérables est mise à rude épreuve. C’est naturellement le cas de l’Arménie, qui lutte pour sa survie dans une conjoncture où les intérêts des grandes et moyennes puissances rivalisent pour obtenir une plus grande part du gâteau géopolitique et économique. Fragilisé par les guerres successives, l’État arménien peine toujours à relever les défis politiques, sécuritaires et humanitaires qui entravent son développement dans divers domaines. Le risque réel d’une offensive militaire par l’Azerbaïdjan après la COP29, la crise des prisonniers de guerre et otages détenus illégalement à Bakou, l’intégration des déplacés de force de l’Artsakh et la défense de leurs droits, sont les dossiers principaux posés sur la table du gouvernement arménien, qui tente de négocier un accord de paix avec l’Azerbaïdjan malgré les revendications et les préconditions sans fin avancées par ce dernier. L’Arménie essaie également de construire un réseau diversifié de partenaires en matière de coopération commerciale et militaire pour renforcer la souveraineté et la résilience du pays.
Il est à espérer que l’unité et la solidarité ne nous feront pas défaut en ces temps agités et que nous parviendrons à maîtriser ensemble les vents et vagues qui s’abattent sur l’Arménie.