UN JEUNE COUPLE D’HELVÈTES DÉCOUVRE L’ARMÉNIE À TRAVERS LE BÉNÉVOLAT

Inglina et Jérôme Reymond ont travaillé durant 4 mois, en tant que bénévoles avec des jeunes en Arménie, Gyumri. Inglina est psychologue de formation et travaille, en Suisse, dans une consultation psychiatrique pour enfants et adolescents. Jérôme est juriste et spécialisé en droit international. Il travaillait avant le séjour en Arménie comme avocat dans une étude à Lausanne.

Ils racontent à Artzakank leur expérience en Arménie:

Comment vous est venue l’idée de partir en Arménie et travailler en tant que bénévoles pour KASA?

 Après notre mariage, en mai 2014, nous cherchions un endroit nous permettant de nous investir dans une cause porteuse de sens et de nous impliquer dans la vie d’un pays, d’y rencontrer ses habitants, son histoire et sa culture. L’oncle par alliance de Jérôme est d’origine arménienne et nous a beaucoup parlé de l’Arménie, ce qui nous a très vite donné envie d’y faire un séjour. En cherchant autour de nous un projet, nous avons découvert KASA, qui s’engage dans différents projets de développement en Arménie. Nous avons ainsi décidé de donner un peu de notre temps aux jeunes de Gumri, où nous avons vécu de belles histoires notamment avec les collaborateurs de l’association.

Quel a été le travail que vous avez effectué?

 Inglina était principalement engagée dans le projet de KASA relatif aux enfants et adolescents. En plus de s’intégrer aux démarches existantes, elle a pu mettre en place un processus de création pour des enfants en manque d’estime de soi et en perte de repaires. Le travail psychologique a consisté en un processus de création en quatre temps, allant de l’individu au communautaire. Les enfants ont été amenés, à l’aide de matériels de récupération, à faire l’expérience de la création. Les enfants ont ainsi pu s’exprimer, au travers de leurs créations, en tant qu’individu faisant partie d’une communauté, d’un groupe.

 Quant à Jérôme, il a animé différents groupes de discussions pour des adolescents et des jeunes adultes. Discussions proposant des débats autour de divers thèmes d’actualité. Ces groupes cherchaient à interroger la citoyenneté des jeunes, à susciter chez eux le désir de se considérer comme un individu acteur de sa communauté et de son pays. Il a également œuvré au sein du projet de la Francophonie de KASA, qui vise à promouvoir le français en Arménie par le biais d’activités culturelles et éducatives.

Quels sont les aspects positifs et négatifs de votre expérience en Arménie qui vous ont marqué le plus?

Nous avons développé des relations humainement très riches avec les gens que nous avons rencontrés là-bas. Ils nous ont ouvert leur porte et nous avons pu partager leurs histoires (souvent tristes) et leur vie autour de repas chaleureux et conviviaux, qui resteront des moments fort de notre séjour à Gumri.

Nous avons également partagé leurs conditions de vie difficile. Le froid sibérien, les coupures d’électricité, de gaz ou d’eau et les nuits dans des pulls thermiques et des chaussettes de ski. Nous avons aussi pu faire l’expérience d’une ville où l’offre d’activités, notamment culturelles, était réduite, en clair contraste avec les possibilités en Suisse.

Quels conseils donneriez-vous à d’autres jeunes suisses qui voudraient faire un travail de bénévolat en Arménie?

Lorsque nous pensons à l’Arménie, nous avons tout de suite des images et des histoires qui nous viennent à l’esprit. Celles-ci sont plus ou moins vraies, mais elles nous donnent toujours l’impression de renvoyer à une culture assez proche. Travailler en Arménie, c’est découvrir les nuances et les subtilités de cette culture si singulière.

2017-12-01T23:27:35+01:00 15.03.15|INTERVIEWS, SUISSE-ARMÉNIE|

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