STAND ARMÉNIE – HAYASTAN

Placé sous le thème« Arménie: de l’héritage soviétique à la révolution de velours, la construction de l’État de droit », le stand Arménie-Hayastan du Salon international du livre de Genève a accueilli 5 jours durant (du 1^er au 5 mai 2019) auteurs, conférenciers et passionnés de lecture autour d’un programme riche et varié. Cet évènement culturel organisé par la Fondation Hagop D. Topalian en partenariat programmatique avec l’Association Hyestart est le rendez-vous annuel incontournable d’un public intéressé par la découverte, le partage et les rencontres. La réussite de l’évènement repose sans doute sur la qualité des conférences proposées et animées de main de maître par le modérateur-conférencier Alain Navarra-Navassartian, co-fondateur et président de Hyestart.

Cette année marque le 150^e anniversaire de la naissance du poète, écrivain, traducteur et publiciste Hovhannes Tumanyan. À cette occasion, le stand Arménie-Hayastan a proposé une lecture publique de quelques-uns de ses contes en français, tirés de Contes populaires d’Arménie d’après l’œuvre de Hovhannes Tumanyan, présenté par Astrig Marandjian et Frédéric Lapeyre. La lecture fut animée par des marionnettes et le doudoukiste Artavazd Khachatryan, au grand bonheur des enfants.

Plusieurs livres parus ces derniers temps ont été présentés et dédicacés par leurs auteurs: Le Sillon de Valérie Manteau, enquête sur le journaliste assassiné Hrant Dink; The Armenian Genocide: Prelude and Aftermath. As reported in the U.S. press  présenté par le Père Vahan Ohanian, co-auteur avec Ara Kétibian des recueils (3 volumes d’une série de 10 à paraître) rédigés à partir des articles sur le Génocide des Arméniens publiés dans la presse américaine de 1890 à 1922; Mémoires d’un orphelin arménien de Karnig Panian, abordant le thème de la turquification des orphelins arméniens et du rôle de l’orphelinat d’Aïntoura au Liban, présenté par le traducteur de l’ouvrage Chant Marjanian; La mémoire éclatée de Daniel Garabédian; Complicité de génocide de Jürgen Gottschlich, traitant du rôle de l’Allemagne dans l’anéantissement des Arméniens, présenté par son éditeur français; La fin de l’Arménie ottomane (dernier volume d’une quadrilogie), d’Onnik Jamgocyan; Journal d’un militant de Ara Krikorian (voir interview p. 4); L’Arménie, fille de l’Ourartou de Maxime Yevadian; Arménie, chronique de la III^e République de Vahé Ter Minassian; Martin de Gumri de Pascal Maguesyan, histoire de Martin Pachayan, rescapé du séisme de 1988, amoureux de la langue française; La ville en fuite de Jean-Chat Tecgyozyan, un roman frénétique et innovant qui se passe à Erevan; One person died d’Alina Mnatsakanian; Les galaxies Markarian de Taline Ter Minassian, récit d’aventures à mi-chemin entre enquête policière et histoire d’espionnage. Ces ouvrages ainsi que de nombreux autres livres étaient proposés à la vente sur le stand. Par ailleurs, Alain Navarra-Navasartian a présenté des conférences traitant des thèmes de grand intérêt et d’actualité tels que Orient rêvé, Orient réel; Une minorité en Turquie: Les Arméniens; L’héritage soviétique et l’Arménie contemporaine et ses possibilités touristiques. Il a en outre rendu hommage à Anahit Ter Minassian, historienne, spécialiste des questions arméniennes contemporaines, décédée il y a quelques mois. Le politologue et spécialiste du Caucase Gaïdz Minassian, quant à lui, a parlé des changements apportés par « la révolution de velours » en Arménieղ

L’espace restauration géré avec amour par Annie Mesrobian et son équipe a servi de point de rencontre entre auteurs, conférenciers et visiteurs. Cet espace convivial leur a permis notamment de poursuivre les échanges passionnants sur les thèmes abordés tout en savourant des spécialités succulentes. Un grand merci à la Fondation Hagop D. Topalian qui assure depuis plusieurs années et avec le concours des organisations partenaires la tenue de ce stand, un grand support pour la promotion de l’histoire et de la culture arménienne. Le prochain rendez-vous de cette manifestation genevoise est prévu pour fin octobre 2020.

M.S.

(Crédit photos: Maral Wurry)