Celles et ceux d’entre nous qui ont eu la chance de connaître et de côtoyer Éliane Baghdassarian regretteront profondément son humanité, son sens de l’amitié et son engagement envers notre communauté.
Ma première rencontre avec Éliane remonte à 1988, aux lendemains du terrible tremblement de terre qui a ravagé le Nord de l’Arménie. Je la vois encore avec son petit tablier dans la salle de l’Église Saint-Hagop de Troinex en train de préparer les cartons d’aide humanitaire destinée à la population des zones sinistrées. En ces jours de grande solidarité, nous étions nombreux à participer à ces tâches et tout naturellement nos discussions tournaient autour de l’Arménie. Éliane se montrait très concernée par ce qui se passait dans le pays des ancêtres de son époux.
Plus tard, sa précieuse collaboration avec Artzakank m’a permis de découvrir une personne au grand cœur, dotée d’une grande sensibilité et d’une extrême gentillesse. Son style franc et son sens de l’humour qui caractérisaient ses articles furent appréciés par nos lecteurs durant de longues années.
Les visiteurs du stand arménien au Salon du Livre pouvaient bénéficier des conseils d’Éliane sur les livres exposés. Je garde de très beaux souvenirs de nos échanges enrichissants sur différents ouvrages traitant de l’Arménie ou des Arméniens parus ces dernières années.
Éliane était parmi nos rares lecteurs qui réagissaient aux articles publiés dans le journal. Le négationnisme de l’État turc et toute information relative aux actions de ce dernier visant à empêcher la reconnaissance du génocide des Arméniens par un nouveau pays suscitaient son indignation la plus vive. Avec sa disparition, nous perdons une fervente défenseur de la cause arménienne.
Artzakank présente ses plus sincères condoléances à son époux Vasquen, son fils Luc et sa belle-fille Florence.
Maral SIMSAR
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