500e ANNIVERSAIRE DE L’IMPRIMERIE ARMÉNIENNE

Garder le flambeau allumé!

Մեր հազարամեայ անցեալի այն երկար ճանապարհին, որի վրայ սփռուած են մեր անհուն տառապանքները, ո՛չ բանակներ ունէինք մեր պահպանութեան համար, ո՛չ ոյժ, ոչ հնարաւորութիւն, ո՛չ էլ դրսի օգնութիւն, այլ մի հատիկ բան միայն – մեսրոպեան գիրը – մի հզօր զէնք, որը պահպանեց հայ ժողովրդի ազգային ինքնագոյութիւնը եւ հասցրեց նրան մինչեւ մեր օրերը:

Արամ Բաբայեան (Հայ գիրքը եւ տպագրութիւնը, 1963)

L’an 2012 marque le cinquième centenaire de l’imprimerie arménienne qui vit le jour à Venise à peine sept décennies après l’invention de Gutenberg, grâce à un certain Hakob Meghapart (Jacques le pécheur), un des personnages les plus clairvoyants de l’histoire arménienne.

Ce centenaire, qui coïncide avec la désignation d’Erevan par l’UNESCO comme capitale mondiale du livre, a donné lieu à des manifestations aussi nombreuses que variées, tant en Arménie que dans les différentes communautés de la Diaspora. Ces deux événements nous invitent aujourd’hui à parcourir l’histoire passionnante du livre imprimé arménien; une histoire qui suscite notre admiration envers ces imprimeurs qui, au prix d’énormes sacrifices, travaillant souvent à titre bénévole et subissant des persécutions pour certains, contribuèrent à un renouveau culturel et éducatif parmi les communautés arméniennes. L’imprimerie, qui révolutionna les mécanismes de transmission des idées, assura également la sauvegarde et l’épanouissement de l’identité culturelle chez les Arméniens. Signalons que les efforts des imprimeurs arméniens des premiers siècles furent soutenus par les autorités religieuses et les marchands fortunés qui financèrent l’établissement des imprimeries et l’acquisition du matériel typographique.

Ces célébrations sont aussi l’occasion de lancer une réflexion sur l’avenir du patrimoine culturel arménien et en particulier celui de la langue et de l’identité arméniennes face aux bouleversements liés à la mondialisation et aux nouvelles techniques de communication. Aujourd’hui, les défis de la révolution électronique menacent l’œuvre de Machtots et il est nécessaire de réunir toutes les ressources intellectuelles et matérielles existant en Arménie et dans la Diaspora pour que la langue et la culture arméniennes occupent la place qu’elles méritent dans ce nouveau monde numérique.

La rédaction

2017-07-31T20:22:43+02:00 16.10.12|NO SPÉCIAL 2012|

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