Après la guerre de 44 jours, chaque dimanche, des groupes de pèlerins arméniens se rendent au monastère d’Amaras où ils assistent à la messe et communient. Ils sont accompagnés par des soldats de paix russes qui assurent leur sécurité car même si le monastère demeure dans la zone sous le contrôle des autorités d’Artsakh, il se trouve à quelques pas des positions azéries. Rappelons que c’est à Amaras, fondé au IVe siècle, que Mesrop Machtots, l’inventeur de l’alphabet arménien, créa la première école en langue arménienne. Le lieu fut détruit et réédifié à de nombreuses reprises et les bâtiments actuels datent des XVIIe et XIXe siècles.
Après la signature du cessez-le-feu le 10 novembre 2020, des pèlerinages similaires avaient eu lieu vers le monastère de Dadivank, passé sous le contrôle de l’Azerbaïdjan. Mais à partir du 2 mai 2021, les autorités azerbaïdjanaises ne permettent plus aux fidèles arméniens d’accéder à ce sanctuaire. Dans le même temps, les membres de l’Église albanienne du Caucase ont pu y venir à deux reprises et célébrer leur culte dans la cour du monastère.
Selon les informations que nous avons obtenues du secrétariat du Diocèse d’Artsakh, par le biais de Père Goossan Aljanyan, tous les citoyens de la République d’Arménie peuvent participer librement aux pèlerinages vers Amaras et d’autres sanctuaires d’Artsakh. Pour s’inscrire sur la liste des pèlerins, les participants peuvent s’adresser préalablement au secrétariat du Diocèse d’Artsakh du lundi au vendredi (Tél. +374 47954485, +37497751276). Le transport aller-retour gratuit des pèlerins est assuré par des cars qui partent tous les dimanches à 8h30 depuis la place principale de Stepanakert.
Les personnes qui ne sont pas des citoyens de la République d’Arménie doivent s’adresser à la représentation permanente de la République d’Artsakh (rue Nayiri Zaryan 17a, Erevan) pour obtenir un visa d’entrée en Artsakh.
En ce qui concerne Dadivank, le secrétariat du Diocèse d’Artsakh nous a confirmé la présence des moins arméniens. Un contact permanent avec ces derniers et leur approvisionnement en denrées alimentaires sont assurés par l’intermédiaire des soldats de paix russes.
Quant aux démarches entreprises par le Saint Siège d’Etchmiadzin face aux actes de destruction, de profanation et de dégradation des monastères, sanctuaires et d’autres monuments arméniens ainsi que pour lutter contre les tentatives azéries de s’approprier cet héritage, le secrétariat du Diocèse d’Artsakh nous a signalé l’ouverture avec la bénédiction du Catholicos Garegin II d’un bureau auprès du Saint Siège d’Etchmiadzin dans le but de défendre les monuments historiques et culturels d’Artsakh. Ce bureau est chargé de sauvegarder notre patrimoine spirituel et de soulever cette question devant les instances internationales.
M.S.
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